The Man Next Door by Emerson Hough (web ebook reader txt) 📕
Now, Old Man Wright and me, us two, had brought up the kid. Me being foreman, that was part of my business too. We been busy. I could see we was going to be a lot busier. Before long something was due to pop. At last the old man comes to me once more.
"Curly," says he, "I was in hopes something would happen, so that this range of ours wouldn't be no temptation to them irrigation colonizers; I was hoping something would happen to them, so they would lose their money. But they lost their minds instead. These last four years they raised their bid on the Circle Arrow a half million dollars every year. They've offered me more money than there is in the whole wide world. They say now that for the brand and the range stock and the home ranch, and all the hay lands and ditches that we put in so long ago, they'll give me three million eight hundred thousand dollars, a third of it in real money and the rest secured on the place. What do you think of that?"
"I think s
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- Author: Emerson Hough
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La route continue d'être charmante jusqu'à Naples; les terres sont bien soignées; des corps-de-garde, mieux que sur les voies romaines, y sont établis pour la sûreté. Dans les campagnes, on cultive le riz; la vigne se marie à l'ormeau; on voit souvent à une charrette un boeuf et un âne attelés de front. On éprouve dans ces lieux un bien-être si parfait, une si douce aménité de la nature que rien n'altère les sentiments agréables qu'elle vous cause; elle vous inspire une indolence rêveuse dont on ne se rend pas compte. La douane de Naples est tracassière, et offre beaucoup de désagréments; les employés sondent jusqu'aux selles des chevaux: ils fouillent les voyageurs. Le chapeau de Mme Mercier, qu'elle avait acheté à Florence, et qu'elle n'avait pas malheureusement sur la tête, est saisi: cependant il avait tout ce qu'il fallait pour constituer l'usage; coiffe et rubans, rien n'y manquait. Si j'avais été au fait du clignotement des douaniers, si je leur avais glissé une piastre dans la main, tout cela ne serait pas arrivé; nous avons traité amiablement le lendemain, et, pour deux piastres, nous sommes rentrés en possession. Mais nous avons eu un orage bien plus sérieux, un de nos compagnons de voyage, amateur de tabac, n'allait jamais sans sa provision pour deux jours; il ne déclare point une demie livre de tabac pour son service quotidien; un vieux renard d'employé s'en aperçoit, fond sur sa proie; aussitôt la dogana juge cette peccadille un cas pendable; des soldats entourent notre voiture il faut nous envoyer sous escorte à l'inquisition de la grande douane, subir le sort: le coupable est menacé de quinze jours de prison, de deux mille francs d'amende; la voiture et les chevaux du vetturino vont être confisqués; nous cheminons lentement au milieu d'une haie de soldats, escortés de la populace. Nous obtenons par grâce de faire monter deux gendarmes dans la voiture pour rendre l'impétuosité à nos coursiers et nous délivrer des curieux. Heureusement que le capitaine Martin, maître de l'hôtel du Commerce, qui savait que nous devions prendre gîte chez lui, fut en même temps prévenu de notre position difficile, pour nous surtout, détenus dans la voiture depuis quatre heures, et qui payions les pots cassés, malgré notre aversion pour le tabac. Comme il était très lié avec un chef de la grande douane, il éteignit sans difficulté ce feu qui ne valait pas la chandelle. Nous fûmes remis en liberté; mais ce chef de douane a été lui-même inquiété pour avoir accommodé cette affaire. Voulant ne pas perdre un moment, d'autant plus que notre santé n'en souffrait pas, dès le lendemain nous allâmes admirer l'église royale, où les dames sont obligées, pour entrer, d'ôter leurs coiffes et leurs chapeaux; nous vîmes le palais du Roi, d'une, grande régularité, et auprès duquel est le palais du prince de Salerne; dans la belle rue de Tolède, bordée d'édifices élégants, et qui a un mille de longueur, les troupes du Roi défilaient pour se rendre à la revue.
Au milieu de la population de Naples, si animée et si oisive tout à la fois, nous voyons les lazzarones couchés presque nus sur le pavé, ou retirés dans un panier d'osier, leur tente et leur habitation de jour et de nuit; il en est parmi ces hommes qui ne savent pas même leur nom; ils craignent les ardeurs du soleil, dorment le jour pendant que leurs femmes filent; on voit des Calabrois se mettre en marche pour aller cultiver des terres, avec un joueur de violon à leur tête et dansant de temps en temps pour se reposer de marcher.
Il y a tous les ans, près de Naples, une fête à la Madone, à laquelle les jeunes filles dansent la Tarentèle au son du tambourin et des castagnettes; elles ont soin de mettre polir condition, dans leur contrat de mariage, que leurs époux les conduiront tous les ans à cette solennité.
L'église de Saint-Janvier possède d'immenses richesses et la tête de Saint Janvier, évêque de Pouzzoles, avec deux petites fioles remplies du sang de ce Saint, qu'une dame recueillit le jour de son martyre. Tous les ans, le premier dimanche du mois de mai, on porte ces reliques à une procession qui se fait avec beaucoup de pompe, et à laquelle assiste la famille royale; après la procession, on dit la messe, ensuite s'opère le miracle; on présente les fioles devant la tête; le sang dont elles sont remplies, qui est toujours figé, se liquéfie, dit-on, et bouillonne d'une manière très-sensible; les Napolitains y ont une grande dévotion; lorsque le sang ne se liquéfie pas, ils disent que la ville est menacée d'un grand malheur.
Dans cette église, est le tombeau de l'infortuné André II, Roi de Naples, fiancé à l'âge de sept ans, et que la Reine son épouse fit assassiner à dix-huit ans.
Dans l'église Saint-Janvier, quantité de Saints, de grandeur naturelle, sont en argent, ainsi que des fleurs et des chandelliers; le Baptistère est sorti de Pompéïa, c'est une coupe de porphyre.
Nous nous transportâmes ensuite au Champ-de-Mars, à la belle revue que le Roi donnait en l'honneur du grand duc Michel: seize mille soldats étaient sous les armes: les manoeuvres s'exécutaient parfaitement; on simulait l'assaut d'une forteresse. Les régiments étalaient au champ de Mars leurs brillants costumes; les officiers chamarés d'or et de cordons faisaient piaffer à merveille leurs coursiers fringants, respirant l'ardeur des combats.
Nous nous rendîmes de là aux belles promenades de Chiaia et de la Villa Réale, si magnifiques et donnant sur le port: leurs délicieuses situations les rendent très-fréquentées. Chiaia est la corruption de Piaggia. C'est là qu'on voit des enfants de prince, portés par quatre laquais sur de riches palanquins. On porte aussi leurs nourrices pour qu'elles n'échauffent pas leur lait, et l'enfant repose sur un oreiller de soie bleue garni de blonde. Le jardin du roi, nommé Villa Réale, est orné de trois rangées d'arbres, de statues, de gazons, de parterres, d'orangers et de pavillons chinois; il y a une douzaine de fontaines et un bassin en granit oriental d'une seule pierre. Le roi, revenant de conduire le grand duc à l'ambassade de Russie, passait dans la rivera di Chiaia, et eut la galanterie de saluer nos dames. À Chiaia, de charmantes fanfares étaient exécutées, avec une grande précision, par les régiments royaux.
Le tombeau de Virgile est à l'entrée de la grotte du Pausilippe; c'est une espèce de pyramide presque détruite, couverte d'arbrisseaux d'une riche végétation; un laurier croit auprès; nous avons cueilli et nous conservons comme un trésor précieux quelques feuilles de cet arbuste; les cendres du grand poète sont transportées au Musée de Naples.
La grotte Pausilippe, creusée à travers la montagne, abrège la route de Pouzzole à Naples; c'est un petit coteau, délicieux, couvert de fleurs, de fruits, de bons vins et de quantité de maisons de plaisance; elle a plus d'un mille de longueur, quarante pieds de haut et trente pieds de large; elle est pavée de pierres de lave; il y a, au milieu, une Madone pratiquée dans le roc, devant laquelle brûle une lampe: de cette grotte, on sent déjà l'odeur de la Solfatara; elle fut faite en quinze jours par cent mille hommes; rien n'est comparable à la température de l'air qui règne dans cet endroit; on entend résonner des voitures sous les voûtes qu'éclairent des fanaux.
La route de la Solfatara est entourée de champs abondant en hauts peupliers, mûriers, unis l'un à l'autre par des vignes qui se suspendent à leurs fronts, sous lesquelles croissent et passent, pour ainsi dire, tour-à-tour, dans une année, trois ou quatre moissons.
Des monceaux énormes de pierres d'une couleur gris de perles, recouverts de cristallisations de soufre jetées sur la voie, nous annonçaient le voisinage de la Solfatara.
La Solfatara est un ancien volcan éteint où l'on tire et clarifie le soufre: le sol retentit comme une voûte qui menace à chaque instant de s'écrouler, pour faire place à un lac; puis nous vîmes l'immense réservoir Cinto Camarille, que les Romains avaient fait construire pour avoir de l'eau en toutes saisons; il y a auprès un amphithéâtre remarquable, avec un autel dédié à Saint Janvier, des mosaïques et des symboles de sa décapitation.
La ville de Cumes est située entre Monte-Vecchio et Monte-Novo, montagne formée dans une seule nuit, sortie du lac Lucrin, que des pêcheurs cherchèrent inutilement pour retrouver et leurs barques et leurs filets.
Dans le même jour, nous avons vu encore le temple de Jupiter Sérapis, où il y a trois espèces d'eaux thermales, purgatives, rhumatismales et diaphorétiques, puis le vase où tombait le sang des victimes.
Le beau Ciel de Naples, souvent sans nuages, d'un azur si ravissant et si pur, nous faisait désirer d'y prolonger notre séjour: heureux les habitants, s'ils savaient apprécier le bonheur d'un des plus beaux climats du monde.
Les Italiens sont obligeants par caractère, et quand on emploie avec eux les formules de la politesse, ils sont toujours disposés à vous rendre service.
Nous étions fort bien à l'hôtel du Commerce, chez le capitaine Martin, Strada di Florentini; la table d'hôte est de trois francs par tête, elle est bien servie; les domestiques parlent français, ces officieux laquais vous dispensent du soin de couper les viandes; ils les dissèquent proprement, commencent par servir les dames, puis font le tour de la table avec beaucoup d'attention, sans répandre des graisses sur les convives.
Les tables d'hôte sont fort amusantes; elles ressemblent à une espèce de lanterne magique, où l'on voit passer des gens de tous les pays, de toutes les conditions, de toutes les opinions, où l'on entend parler toutes les langues et où le plaisir que l'on trouve est un changement complet d'habitude. On voyage, on se quitte sans se dire adieu; si les mêmes hommes ne se rencontrent plus, il s'en rencontre d'autres, ce qui suffit aux habitants, d'un monde fugitif. Quand on se fait servir du café au noir, on trouve autant à manger qu'à boire.
Le lazzarone, à la peau brûlée et presque noire, est en général bien fait; il a la figure martiale et à caractère tout à la fois; il poursuit la carrière que le hasard a ouverte devant lui; il dort où le soleil le surprend souvent à demi-nu; il se soumet au travail par indolence comme à une nécessité; il en dissipe le salaire sans calcul du lendemain; la faim est sa réserve, la privation sa ressource; il n'a souvent qu'une chemise ou une espèce de manteau brun à capuchon dont il laisse pendre les manches. Les lazzaroni sont vigoureux et constitués comme les anciens athlètes; ils ne contractent aucun mariage civil ni religieux; ils n'ont point de ménage. Ils portent des culottes flottantes terminées au-dessus des genoux, qu'ils laissent à découvert. Le lazzarone va étancher sa soif dans des flots d'aqua gelata ou de limonade.
Notre chambre était d'une piastre par jour.
Nous avions à notre service un domestique de place qui nous, coûtait journellement une piastre; c'était un ancien brigadier de gendarmerie, membre de la Légion-d'Honneur, fort bon homme et fort intelligent, nommé Michel; nous avions encore à notre usage une voiture à trois chevaux, du prix chaque jour de quatre piastres. Par ce moyen, nous pouvions voir beaucoup de choses en peu de temps; nous nous étions associés, seulement à Naples, avec M. et Mme Pérignon, peintre distingué de Paris, qui partageaient les frais de voiture, de domestique de place et de nombreuses bonnes-mains.
Après avoir vu les belles églises de Rome, celles de Naples paraissent fort ordinaires, ainsi que les statues, malgré qu'il y ait de grandes richesses.
On voit des barbiers, des marchands de légumes, de fruits, de poissons, de macaroni; des cuisines qui, sous la protection d'une Madone, s'installent rapidement et ont toujours une nombreuse clientelle; des toiles ambulantes abritent ces boutiques où sont déposés, sur une couche de plantes marines, des coquillages et des poissons vivants dont les écailles reflètent mille couleurs.
Voulant connaître toute ce qu'il y avait de curieux, surtout dans ce pays, qui est entièrement mytologique, nous partîmes pour l'Achéron, lac des enfers, ou lac Fusaro, sur lequel se trouve une maison de campagne du Roi, pour les parties de pêche; nous y avons mangé des huîtres délicieuses et de l'excellent poisson spinola; nous saluons les Champs Élysées, trouvant qu'il était trop tôt aller jouir des délices de l'Olympe; nous fûmes ensuite nous spiritualiser aux temples d'Apollon, de Mercure et de Vénus.
Les bains de Néron, ou étuves de Tritala, sont une voûte très-vaste et très-soignée à l'extrémité de laquelle se trouvent des sources d'eau bouillante qui peuvent durcir, des oeufs à l'instant; un Français (et que n'ose un Français!) voulut y pénétrer; mais il en fut mal récompensé; la chaleur l'avait suffoqué à tel point, qu'il ferma pour toujours les yeux à la lumière.
La voluptueuse Baia, où Marius, Sylla, César, Néron, etc., vinrent si souvent jouir des délices de la vie, n'est plus qu'une côte abandonnée, que rongent les flots qui la battent sans
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