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Volume 1 Title 1 (Portraits Littéraires, Tome 3) pg 101

 

Ces Vers Sont De Voltaire, Selon Cideville.

 

(Voltaire, Éd. De M. Beuchot, Xiv, 341.)]

 

 

[Note I: _Extrait Du Registre Des Actes De Décès De La Paroisse De

Saint-Roch, Année 1733._

 

Du 14 Mars.

 

«Charlotte-Élisabeth Aïssé, Fille, Âgée D'environ Quarante Ans, Décédée

Hier, Rue Neuve-Saint-Augustin, En Cette Paroisse, A Été Inhumée En

Cette Église Dans La Cave De La Chapelle De Saint-Augustin Appartenante

À M. De Ferriol. Présents Messire Antoine Ferriol De Pont-De-Veyle,

Lecteur Ordinaire De La Chambre De Sa Majesté, Messire Charles-Augustin

Ferriol D'argental, Conseiller Au Parlement, Demeurants Tous Deux Dites

Rue Et Paroisse.

 

 

«_Signé_: Ferriol De Pont-De-Veyle, Ferriol D'argental, Contrastin,

Vicaire.»]

 

 

 

[Note J: Le Contrat De Mariage De Mlle Célénie Leblond Avec Le

Vicomte De Nanthia Fut Signé Au Château De Lanmary Le 10 Octobre

1740.--Voici Le Passage De Saint-Allais Qui Spécifie Les Titres Et

Qualités, Ainsi Que La Descendance:

 

«Pierre De Jaubert, Iie Du Nom, Chevalier, Seigneur, Vicomte De

Nantiac[105], Etc., Qualifié Haut Et Puissant Seigneur, Est Mort En 17..,

Laissant De Dame Célénie Le Blond, Son Épouse, Une Fille Unique, Qui

Suit:

 

Marie-Denise De Jaubert Épousa, Par Contrat Du 12 Mars 1760, Haut Et

Puissant Seigneur Messire André, Comte De Bonneval, Chevalier, Seigneur

De Langle, Devenu Depuis Seigneur De Bonneval, Blanchefort, Pantenie,

Etc., Lieutenant-Colonel Du RĂ©giment De Poitou, Ensuite Colonel Du

Régiment Des Grenadiers Royaux, Et Maréchal Des Camps Et Armées Du

Roi...»

 

(Saint-Allais, _Nobiliaire Universel De France_, Xvii, 402.)]

 

[Note 105: Quoiqu'on Écrive Communément _Nantia Ou _Nanthia, On A

Adopté Ici L'orthographe Nantiac, Comme Se Rapprochant Davantage Du Mot

Latin De _Nantiaco_. ]

 

 

[Note K: Voici La Lettre Tout Entière, Et Vraiment _Maternelle_, Du

Chevalier À Mme De Nanthia; Elle Est Inédite Et Nous A Été Communiquée

Par La Famille De Bonneval:

 

«Je Souhaite, Mon Enfant, Que Vous Soyez Heureusement Arrivée Chez Vous;

Je Crois Que Vous Ferez Prudemment De N'en Plus Bouger Jusqu'Ă  Vos

Couches, Et Quoique Le Terme Qu'il Faudra Prendre Après Pour Vous Bien

Rétablir Doive Vous Paraître Long, Je Vous Conseille Et Vous Prie, Ma

Petite, De Ne Pas L'abréger. Toute Impatience, Toute Négligence En

Volume 1 Title 1 (Portraits Littéraires, Tome 3) pg 102

Pareil Cas Est Déplacée Et Peut Avoir Des Conséquences Très-Fâcheuses,

Au Lieu Que, Si Vous Vous Conduisez Bien Dans Vos Couches, Non-Seulement

Elles Ne Nuiront Pas À Votre Santé, Mais Au Contraire Vous En Deviendrez

Plus Forte Et Plus Saine.

 

«M. De Boisseuil, Qui Doit Retourner En Périgord Au Mois De Janvier, M'a

Promis De Se Charger Du Portrait De Votre Mère; Je Ne Doute Pas Qu'il Ne

Vous Fasse Grand Plaisir. Vous Verrez Les Traits De Son Visage; Que Ne

Peut-On De Même Peindre Les Qualités De Son Âme! Le Tendre Souvenir Que

J'en Conserve Doit Vous Être Un Sûr Garant Que Je Vous Aimerai, Ma Chère

Petite, Toute Ma Vie.

 

«Mille Amitiés À M. De Nanthiac.

 

«Le Bailli De Froullay Me Charge Toujours De Vous Faire Mille

Compliments De Sa Part.

 

«J'ai Reçu Hier Des Nouvelles De Mme De Bolingbroke; Elle M'en Demande

Des VĂ´tres. Mme De Villette Se Porte Un Peu Mieux.

 

«À Paris, Ce 15 Décembre 1741.»]

 

 

[Note L: Nous Ne Saurions Donner Une Plus Juste Idée De Cette Grande

Existence De Mayac Dans Son MĂ©lange D'opulence Et De Bonhomie Antique,

Qu'en Citant La Page Suivante Empruntée À La Notice Manuscrite De M.

De Sainte-Aulaire: «Après La Mort Du Chevalier, Y Est-Il Dit, L'abbé

D'aydie, Son Frère, Continua À Résider Dans Ce Château Où Se Réunissait

L'Ă©lite De La Bonne Compagnie De La Province. L'habitation N'Ă©tait

Cependant Ni Spacieuse Ni Magnifique, Et La Fortune Du Marquis D'abzac,

Seigneur De Mayac, N'était Pas Très-Considérable; Mais Les Bénéfices De

L'abbé, Qui Ne Montaient Pas À Moins De 40,000 Livres, Passaient Dans

La Maison, Et D'ailleurs Nos Pères En Ce Temps-Là Exerçaient Une Large

Hospitalité À Peu De Frais. Mes Parents M'ont Souvent Raconté Des

DĂ©tails Curieux Sur Ces Anciennes Moeurs. Il N'Ă©tait Pas Rare De Voir

Arriver À L'heure Du Dîner Douze Ou Quinze Convives Non Attendus. Les

Hommes Et Les Jeunes Femmes Venaient À Cheval, Chacun Suivi De Deux Ou

Trois Domestiques. Les Gens Âgés Venaient En Litière, Les Chemins Ne

Comportant Pas L'usage De La Voiture. Les Provisions De Bouche Étaient

Faites En Vue De Ces Éventualités, Et La Cuisine De Mayac Était

Renommée; Mais La Place Manquait Pour Loger Et Coucher Convenablement

Tous Ces HĂ´tes. Les Hommes S'entassaient Dans Les Salons, Dans Les

Corridors; Les Femmes Couchaient Plusieurs Dans La MĂŞme Chambre Et Dans

Le Même Lit. Ma Mère, Qui Avait Été Élevée En Bretagne, Où Les Coutumes

Étaient Différentes, Fut Fort Surprise Lors De Ses Premières Visites À

Mayac. La Comtesse D'abzac (NĂ©e Castine), Qui Faisait Les Honneurs, Lui

Dit: «Ma Chère Cousine, Je Te Retiens Pour Coucher Avec Moi.» Quelques

Instants Après, Mlle De Bouillien Dit Aussi À Ma Mère: «Ma Chère

Cousine, Nous Coucherons Ensemble.»--«Je Ne Peux Pas, Répondit Ma Mère,

Je Couche Avec La Comtesse D'abzac.»--«Mais Et Moi Aussi,» Reprit

Mlle De Bouillien.--Ces Trois Dames Couchèrent Ensemble Dans Un Lit

Médiocrement Large, Et Pour Faire Honneur À Ma Mère On La Mit Au Milieu.

Ces Habitudes Subsistèrent À Mayac Jusqu'en 1790. L'abbé D'aydie Se

Retira Alors À Périgueux Avec Sa Nièce Mme De Montcheuil, Dans Une Jolie

Maison Que Celle-Ci A Laissée Depuis À Mm. D'abzac De La Douze; Il Était

Presque Centenaire, Et On Put Lui Cacher Les Désastres Qui Signalèrent

Les Premières Années De La Révolution.» Mme De Montcheuil Y Mit Un

Soin Ingénieux, Et Elle Masqua Les Pertes De Son Oncle Avec Sa Propre

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Fortune. L'abbé D'aydie Ne Mourut Qu'en 1792.]

 

 

 

[Note M: La Lettre Suivante (Inédite) De La Marquise De Créquy À

Jean-Jacques Rousseau Vient Confirmer, S'il En Était Besoin, Celle De

Voltaire À L'endroit De La Date Dont Il S'agit:

 

«Ce Jeudi (Janvier 1761).

 

«On Ne Peut Être Plus Sensible À L'attention Et Au Souvenir De

L'éditeur; Mais On Ne Peut Être Moins Disposée À Récréer Son Esprit.

Notre Cher Chevalier D'aydie Est Mort En Périgord. Nous Avions Reçu De

Ses Nouvelles Le Samedi Et Le Mercredi, Il Y A Huit Jours. Son Frère

Manda Cet Événement À Mon Oncle[106] Sans Nulle Préparation. Mon Oncle,

Écrasé, Me Fila Notre Malheur Une Demi-Heure, Et S'enferma. Lundi, La

Fièvre Lui Prit, Avec Trois Frissons En Vingt-Quatre Heures Et Tous Les

Accidents. Jugez De Mon État. Enfin Une Sueur Effroyable A Éteint La

Fièvre Sans Secours; Mais Il A Eu Cette Nuit Un Peu D'agitation. Je Suis

Comme Un Aveugle Qui N'a Plus Son Bâton.

 

«Je Remets À Un Temps Plus Heureux À Vous Remercier Et À Vous Parler De

Vous; Car, Aujourd'hui, Je N'ai Que Moi En Tête.»

 

C'est J.-J. Rousseau Qui A Mis À La Suite Des Mots _Ce Jeudi_ Ceux Que

L'on Trouve Ici Entre Parenthèses. Il Est Évident, D'ailleurs, Que La

Lettre Est De 1761, Puisque C'est En Cette Année Que Furent Publiées

Les Lettres De _Julie_ Dont Rousseau Ne Se Donnait Que Comme Simple

_Éditeur_. Le Chevalier D'aydie Mourut Donc Dans Les Derniers Jours De

1700, Ou, Au Plus Tard, Dans Les Premiers De 1761.]

 

[Note 106: Le Bailli De Froulay.]

 

 

[Note N: Les Bonneval Du Limousin Sont De La Plus Vieille Souche;

Il Y A Un Dicton Dans Le Pays: «Noblesse Bonneval, Richesse D'escars,

Esprit Mortemart.» Le Célèbre Pacha En Était. (Voir _Moreri_.)]

 

 

[Note O: Pierre-Marie, Vicomte D'abzac, Mourut À Versailles Au Mois

De FĂ©vrier 1827, N'ayant Pas Eu D'enfants De Deux Mariages Qu'il

Avait Contractés, Dont Le Premier, À La Date Du 10 Août 1777, Avec

Marie-Biaise De Bonneval, Décédée Pendant La Révolution (Voir

Courcelles, _Histoire Généal. Et Hérald. Des Pairs De France_, Ix,

D'abzac, 87). Le Vicomte D'abzac Était Un Écuyer Très En Renom Sous

Louis Xv, Sous Louis Xvi, Et Depuis, Sous La Restauration; C'Ă©tait Lui

Qui Avait _Mis À Cheval_, Comme Il Le Disait Souvent, Les Trois Frères,

Louis Xvi, Louis Xviii, Charles X, Ainsi Que Le Duc D'angoulĂŞme Et Le

Duc De Berry; Si Bon Écuyer Qu'il Fût, Il Ne Leur Avait Pas Assez Appris

Ă€ S'y Bien Tenir.]

 

 

_P. S._ Voici Deux Lettres Inédites Du Chevalier D'aydie À Mlle Aïssé,

Qui Ont Été Recouvrées Par M. Ravenel Depuis Notre Édition De 1846.

Elles Sont Tout À Fait Inédites: Ce Sont Les Deux Lettres Dont Parle La

Marquise De Créquy, Page 317 De L'édition; Elles Proviennent, En Effet,

Des Papiers De Mme De Créquy. Elles Achèveront L'idée De Cette Liaison

Tendre, Passionnée, Délicate Et Légère. Le Ton Du Chevalier Y Est

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Pénétrant Et Naïf, Soit Qu'il Se Plaigne Des Caprices De Sa Scrupuleuse

Amie, Soit Qu'il Jouisse Du Partage Avoué De Sa Tendresse. La Vraie

Passion Y Respire Sans Rien De Violent Ni De Tumultueux, Avec Le

Sentiment Profond D'une Ă‚me Toute Soumise Et Comme DĂ©votieuse. Mais

Est-Il Besoin D'en Expliquer Le Charme À Ceux Qui Ont Aimé?

 

«Vous Me Maltraitez, Ma Reine. Je N'en Sais Pas La Raison, Ni N'en Puis

Imaginer Le Prétexte: Mais, Pour En Venir Là, Vous N'avez Apparemment

Besoin Ni De L'un Ni De L'autre. Le Caprice, En Effet, Se Passe De Tout

Secours Et N'existe Que Par Lui-MĂŞme. D'ailleurs Peut-ĂŠtre Jugez-Vous

Qu'il Est À Propos D'éprouver De Temps En Temps Jusqu'où Va Ma Patience

Et Ma DĂ©pendance. Eh! Bien, N'ĂŞtes-Vous Pas Contente? VoilĂ  Trois

Lettres Que Je Vous Écris Sans Que Vous Ayez Daigné Me Faire Réponse. Un

Exprès Est Allé De Ma Part Savoir De Vos Nouvelles: Vous L'avez Renvoyé

En Me Mandant Sèchement Que Vous Vous Portez Bien. Avouez Qu'il Faut

Avoir De La Persévérance Pour Se Présenter Encore Aux Accords Et En

Faire Les Avances. Je Sens Bien Toute La Misère De Ma Conduite; Mais

Je Vous Aime, Et À Quoi Ne Réduit Point L'amour! Permettez-Moi De

Vous Représenter Que, Pour Votre Gloire, Vous Devriez Me Traiter Plus

Honorablement. Vous Me Rendrez Si Ridicule, Que Mon Attachement N'aura

Plus Rien Qui Puisse Vous Flatter. Laissez-Moi, Par Politique, Quelque

Air De Raison Et De Liberté. On A Toujours Cru (Et, Sans Doute, Avec

Justice) Que C'est Par Un Choix Très-Éclairé Que Je Vous Aime Plus Que

Ma Vie, Et Que La Source De Ma Constance Étoit Beaucoup Plus Dans Votre

Caractère Que Dans Le Mien. Or, Si Vous Deveniez Déraisonnable Et

Capricieuse, L'idée Qu'on A D'une Aïssé Toujours Juste, Tendre, Douce,

Égale, S'évanouiroit. Je Ne Vous En Aimerois Peut-Être Pas Moins (Ma

Passion Fait Partie De Mon Ă‚me Et Je Ne Puis La

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